Olivier Sadran : " À Toulouse, on cumule un certain nombre de désavantages "

Le président du TFC Olivier Sadran

Toulousain d'origine et par amour pour sa ville, Olivier Sadran reprend en main le Toulouse Football Club en 2001, alors en faillite et relégué administrativement en National (3ème niveau). Aujourd'hui à la lutte avec son équipe pour le maintien en Ligue 1, le patron des Violets se confie à La Tribune sur le modèle économique du football, peu rentable voire pas du tout, à Toulouse pour le moins.

Publié le 23-03-2018 par Pierrick Merlet

Investissons-nous dans le sport comme on investit dans une entreprise classique ?

Sur le plan technique, c'est exactement la même chose. Après, je ne conseille pas le terme investir. Qui dit investissement dit retour. Là pour le moins c'est un peu plus complexe, surtout à Toulouse, ce qui n'est pas le cas partout. On le fait quand on a une assise financière suffisante pour être capable d'en porter les conséquences dans les moments difficiles, sinon on se retrouve en dépôt de bilan comme en 2001. On le fait parce qu'on y retrouve une certaine forme de plaisir qui peut s'atténuer au fil des années, surtout quand vous n'avez que très peu de soutien de certains acteurs locaux comme c'est le cas pour l'ensemble du sport professionnel aujourd'hui à Toulouse. Lorsque tous les ans vous avez un déficit structurel hors transfert de l'ordre de 6 à 8 millions d'euros et qu'il faut porter la trésorerie, l'intérêt économique est moindre.

Beaucoup d'anciens propriétaires de club ont fait machine arrière en expliquant que le football n'est pas un business rentable en France. Qu'en pensez-vous ?

C'est très difficile de trouver un modèle économique viable mais cela existe. Tous les grands clubs en Europe sont rentables voire excessivement rentables malgré des investissements monstrueux. C'est vrai qu'ici, on cumule un certain nombre de désavantages. À commencer par un support très faible, de la part de nos institutionnels économiques, en tout cas pour le football, comme l'aéronautique qui ne s

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