Aboutissement de deux ans de négociations

Après deux ans de négociations avortées, de multiples tentatives pour trouver d'autres repreneurs, Nestlé Waters France a finalement trouvé un accord satisfaisant les syndicats de l'usine lozérienne des eaux minérales de Quézac. C'est donc à la Société des eaux minérales d'Ogeu (SEMO) que le géant de l'agroalimentaire va céder la marque française. Le montant de la cession n'a pas été communiqué.

En exploitation depuis 1995, l'eau de Quézac réalise depuis lors un chiffre d'affaires annuel d'environ 20 millions d'euros. Cela fait toutefois deux ans que Nestlé Waters cherche à s'en séparer, pour se concentrer sur ses deux marques phares que sont Perrier et San Pellegrino, dont la renommée est, elle, internationale. Plusieurs repreneurs s'étaient manifestés, dont la SEMO, qui avait à chaque fois eu la préférence de Nestlé Waters France. Malheureusement, les négociations avaient échoué à deux reprises, à cause d'un véto de la CGT.

L'aval de la CGT

Hier après-midi, le syndicat CGT majoritaire a donné un avis favorable à la cession, après avoir consulté ses experts. Le nouveau projet de reprise comporte en effet des éléments nouveaux par rapport aux précédents, qui ont cette fois-ci donné satisfaction à la CGT.

Tout d'abord, les effectifs seront maintenus, ce qui était une condition majeure pour que le syndicat approuve le projet. Comme le souligne le représentant du syndicat Franck Meyrueix, « Ogeu s'engage à ne pas faire de licenciement économique, quoi qu'il arrive, pendant trois ans. Et s'il survenait un problème, Nestlé s'est engagé à reprendre le personnel volontaire sur le site de Perrier à l'usine de Vergèzes ».

Ensuite, le groupe béarnais investira plus de 3 millions d'euros dans l'outil de production et il s'est également engagé à renforcer les dispositifs marketing et commerciaux de la marque Quézac. Enfin, et peut-être surtout, les salaires seront maintenus et le système de rémunération des salariés de Quézac sera identique à celui mis en place par Nestlé.