Nucléaire : Rosatom perd un contrat en Finlande, mais continue ses livraisons en Europe

Les etats-unis pourraient sanctionner le geant russe du nucleaire rosatom

Le contrat signé avec le géant russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord de la Finlande a été annulé en raison des risques supplémentaires liés à l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé lundi le consortium pilotant le projet. Un revirement qui interroge sur les liens entre la Russie et l'Europe dans l'atome civil, malgré le silence étourdissant de Bruxelles sur la question. Y compris pour la livraison d'uranium enrichi, alors que les transactions entre le pays dirigé par Vladimir Poutine et plusieurs Etats membres de l'UE se poursuivent en dépit du conflit. Explications.

Publié le 03-05-2022 par Marine Godelier

La guerre en Ukraine va-t-elle aussi redistribuer les cartes dans le nucléaire civil, alors que le géant mondial du secteur, le russe Rosatom, a placé ses pions dans de nombreux pays européens ? Depuis le début du conflit en Ukraine, la question semble quelque peu éclipsée par l'impératif de sortie des hydrocarbures en provenance du pays de Vladimir Poutine. En témoigne l'embargo récemment décidé par les Vingt-sept sur la livraison de charbon, ou encore la priorité mise sur la diversification des approvisionnements en gaz, lors de la réunion exceptionnelle des ministères européens de l'énergie, ce lundi 2 mai.

Pourtant, la guerre promet aussi de chambouler aussi l'atome civil sur le Vieux continent. Y compris la mise en route de nouvelles centrales. Un consortium à majorité finlandaise, Fennovoima, vient d'annuler un contrat avec Rosatom pour construire un réacteur de technologie russe dans le nord du pays, en raison des « risques » supplémentaires liés à l'invasion de l'Ukraine, a-t-il annoncé lundi. Ce qui « signifie que la coopération avec RAOS Project [la filiale de Rosatom impliquée dans le projet, ndlr] est terminée avec effet immédiat », et que les travaux préparatoires avec le groupe russes sur le site en question, nommé Hanhikivi-1, sont eux aussi « terminés », précise l'opérateur dans un communiqué. De quoi mettre un coup d'arrêt à l'un des principaux chantiers industriels impliquant une entreprise russe dans l'Union européenne, enclenché dès 2010 et estimé à plus d

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