Nucléaire : compétitivité en berne à l'échelle mondiale

Le probleme de soudures de flamanville plus grave que prevu

Dans son rapport annuel publié ce 10 septembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique se montre pessimiste quant aux perspectives de développement de cette énergie, dont la part dans le mix énergétique mondial pourrait être divisée par deux d'ici à 2050 pour tomber sous les 3%.

Publié le 11-09-2018 par Dominique Pialot

Alors que le nouveau ministre français à la Transition écologique et solidaire François de Rugy incite à « sortir des guerres de religion » sur le nucléaire, voilà une étude qui devrait alimenter le débat en cours à l'occasion de l'élaboration de la prochaine Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Dans un rapport publié ce 10 septembre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), agence onusienne basée à Vienne peu suspecte d'opposition primaire à cette énergie, le nucléaire pourrait connaître une chute de plus de 10% du parc mondial de réacteurs d'ici à 2030.

En cause : une baisse de sa compétitivité face aux prix du gaz naturel et à l'impact des énergies renouvelables sur les prix de l'électricité. Sans compter, selon l'AIEA, des séquelles des catastrophes de Fukushima au Japon en 2011 qui ne se sont pas totalement estompées.

Des parcs diminués d'un tiers en Europe et aux États-Unis

L'agence rappelle que plusieurs pays, à commencer par l'Allemagne et la Suisse, ont entamé leur sortie de l'atome. Ce désamour génère un rythme de construction ralenti et une perte de compétences notamment invoquée par la filière française pour expliquer les difficultés rencontrées dans la construction de l'EPR. Le coût des normes de sécurité plus exigeantes qui ont suivi ces catastrophes concourt également à renchérir cette énergie.

« Un nombre considérable de réacteurs [devant] être désaffectés vers 2030 et ensuite », la capacité nucléaire du parc mondial pourrait s'avére

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