"Nous ne sommes pas en train de fabriquer des robots tueurs" (Florence Parly)

Le service national ne sera pas obligatoire, selon parly

Loi de programmation militaire, exportation, réglementation ITAR, innovation, militarisation de l'espace, intelligence artificielle, coopérations industrielles européennes, Airbus... La ministre des Armées, Florence Parly, se confie dans une interview exclusive accordée à La Tribune.

Publié le 06-04-2018 par Michel Cabirol

Il est indéniable que la prochaine loi de programmation militaire (LPM) acte une remontée en puissance des crédits pour les armées mais l'une des critiques récurrentes porte sur la marche budgétaire très haute à atteindre en fin de programmation (3 milliards par an sur la période 2023-2025). Que répondez-vous aux critiques qui estiment que le gros des efforts devra être fait en fin de LPM?
Face à des procès d'intention, il faut d'abord répondre par des faits. Quels sont-ils ? Depuis quinze ans les moyens de ce ministère ont été sans cesse rognés. D'abord, les moyens en termes de crédit budgétaires. Ensuite les engagements pris sur des programmes dont certains ont été différés, puis encore différés et, enfin, annulés - ce qui a conduit à des surcoûts considérables in fine pour l'État -. Enfin, les effectifs - je rappelle qu'il y a eu 60.000 suppressions de postes depuis 2008. Cette tendance s'est par ailleurs inscrite à un moment où le ministère des Armées était engagé de façon croissante dans un certain nombre d'opérations notamment extérieures.
Face à cet effet de ciseau, qu'avons-nous fait depuis quelques mois ? Le premier acte a consisté à assurer qu'à la fin de l'année 2017, le budget soit pleinement exécuté malgré l'annulation de 850 millions d'euros qui a tant défrayé la chronique l'été dernier. Le deuxième acte, c'est un budget 2018 en progression de 1,8 milliard d'euros. C'est la première fois depuis très longtemps que le budget du ministère des Armées augmente de faço

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