Suspension des activités de Marette

Le décès de 3 nouveau-nés à l'hôpital de Chambéry a donné lieu à un important emballement médiatique, qui place le laboratoire normand Marette sous les feux de l'actualité. Ce mardi 7 janvier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a pris la décision de suspendre les activités du laboratoire. Les stocks de poches alimentaires de Marette ont également été "mis en quarantaine", tant dans les hôpitaux que sur leur lieu de fabrication. Des mesures qui font suite à la contamination de 6 poches produites par Marette, contaminées par une bactérie encore inconnue à ce jour. Les analyses se poursuivent à l'Institut Pasteur, tandis que le procureur de la République à Marseille, Brice Robin, promet des investigations poussées. A noter que le dernier contrôle des poches alimentaires par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en juillet 2013, n'avait rencontré aucun problème.

Vers un recours juridique de Marette

Fondé en 1986 par Jean-Luc Marette, le laboratoire fournit à l'heure actuelle une vingtaine d'hôpitaux dans l'hexagone. Basé à Courseulles-sur-Mer, dans le Calvados, ce laboratoire a ainsi produit 410 000 poches alimentaires depuis sa création. Selon son avocat, Matthieu Lemaire, le laboratoire Marette étudie toujours l'éventualité d'engager un recours devant les juridictions administratives, pour contester la suspension de ses activités par le ministère de la Santé. Ce lundi 6 janvier, le parquet de Marseille a ouvert une information judiciaire contre X pour «  homicides et blessures involontaires, mise en danger délibérée de la vie d'autrui, et fabrication de médicaments sans respecter les règles de bonnes pratiques ».