« New Deal » : quand l'Europe rate son moment rooseveltien

Usa: biden veut un impot sur la fortune pour financer des services a l'enfance, selon des sources

POLITISCOPE. Comme un appartement acheté sur plan, les promesses de relance européenne pouvaient apparaitre séduisantes... Depuis l'accord arraché l'été dernier, rien n'a encore été versé des 750 milliards d'euros de ce Plan de Relance et de Résilience, encore un symbole de l'inertie bureaucratique européenne. Pendant ce temps-là, les Etats-Unis, de Trump puis de Biden, ont mis en place trois plan pour près de 5000 milliards de dollars et le nouveau président américain y ajoute un « New Deal » infrastructures géant.

Publié le 24-04-2021 par Marc Endeweld

Cela fait bientôt dix mois que l'Europe a trouvé un compromis sur un « plan de relance ». Cet accord actant le principe d'une dette partagée au niveau européen avait été arraché aux Vingt-sept au cours de l'été dernier quelques semaines après le début de l'épidémie. La presse avait alors qualifié cette décision d'« historique ». Emmanuel Macron s'en félicitait. Comme un appartement acheté sur plan, les promesses de relance européenne pouvaient apparaitre séduisantes : création d'un fonds commun (avec notamment 10 milliards d'euros pour la transition écologique et 47,5 milliards à la cohésion des territoires de l'Europe), et versement de larges subventions (312,5 milliards) aux pays ayant subi le plus lourd impact. Les principaux bénéficiaires : l'Italie, l'Espagne... et la France.

Et pourtant. Depuis, rien n'a bougé, ou presque. Surtout, rien n'a été versé ! Bref, le plan a été « acheté », mais aucun édifice n'est sorti de terre. De fait, alors que l'épidémie fait encore rage sur le continent européen, bloquant chaque pays à tour de rôle dans d'interminables « confinements » à répétition, les 750 milliards d'euros qui doivent constituer ce « plan » restent pour l'instant un rêve totalement abstrait pour chacune des économies et populations européennes.

Les gouvernants se sont bien gardés de faire étalage de ce retard à l'allumage. Car celui-ci s'explique par l'inertie européenne habituelle : car pour que le plan soit effectif, il est nécessaire que l'ensemble des Etats membres

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