Négociations chez Tupperware à Joué-lès-Tours

Négociations chez Tupperware à Joué-lès-Tours

Tandis que la grève bat son plein et que l'on ignore toujours si le site trouvera ou non un repreneur, les négociations sur le montant des indemnités de départ commencent sous haute tension.

Publié le 04-01-2018 par Bertrand Dampierre

Une réunion capitale

 

Ce jeudi est un jour important pour les salariés de l'usine Tupperware de Joué-lès-Tours, que la direction du groupe a décidé de fermer. Alors que les salariés, toujours en grève, bloquent l'usine depuis mardi, les dirigeants du site et les représentants du personnel se retrouvent à partir de 10 h ce matin pour une quatrième réunion de négociations, dont le but est de parvenir à un accord sur le montant des indemnités supra-légales dont doivent bénéficier les 235 salariés de Tupperware dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi.

Selon Patrice Richardeau, secrétaire du comité d'entreprise, « lors de cette réunion, on va toucher au coeur du plan de sauvegarde de l'emploi en abordant la question clé de l'enveloppe de départ ». Or, pour l'instant, les élus du personnel estiment que les propositions de la direction sont en-dessous de leurs attentes et des besoins des salariés, très en-dessous même.


Des propositions insuffisantes

 

En effet, la direction de Tupperware France propose pour l'instant des indemnités supra-légales équivalentes à six mois de salaire pour une ancienneté de trente ans ou plus, cinq mois pour une ancienneté de vingt à trente ans, quatre mois de dix à vingt ans, et trois mois seulement pour les employés présents depuis moins de dix ans. Les salariés et leurs représentants estiment que ces propositions sont nettement insuffisantes. Sur ce point particulier, la négociation risque d'avorter dès les premières heures de réunion.

Un autre point crucial figure à l'ordre du jour : celui de la durée du reclassement. Le PSE tel qu'il a été conçu par la direction propose pour l'instant que les salariés âgés de plus de 50 ans bénéficient d'une formation et d'une assistance à la recherche d'emploi de 12 mois, ce qui, là encore, ne satisfait pas les salariés et leurs représentants. En effet, la moyenne d'âge des salariés de l'usine est élevée, puisqu'elle atteint 51 ans. De très nombreux salariés seraient donc concernés par cette mesure, mais l'on sait qu'à cet âge, avec un faible niveau de diplôme, le reclassement prend généralement plus de temps. Là encore, la négociation pourrait tourner court.

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