Naval Group (ex-DCNS) et Fincantieri en alliance

Naval Group (ex-DCNS) et Fincantieri en alliance

Dans le prolongement du règlement du dossier STX France, l'ex-DCNS, désormais nommée Naval Group, et Fincantieri pourraient échanger des participations, sur le modèle de l'alliance Renault-Nissan.

Publié le 28-09-2017 par Bertrand Dampierre

Un accord dans l'accord

 

Hier, jeudi, l'accord entre Paris et Rome permettant à Fincantieri de prendre enfin le contrôle de STX France a été signé. Mais une des conditions de cet accord est de créer un géant européen de la construction navale civile et militaire en permettant le rapprochement entre le français Naval Group, ex-DCNS, et le chantier naval italien.

Un groupe de travail a ainsi été créé pour y parvenir et faire de cette alliance, en quelque sorte, l'Airbus de la construction navale. Il aura pour mission d'étudier les conditions de faisabilité d'un tel rapprochement, d'ici au mois de juin 2018.


Plus vite que la musique

 

Mais il semblerait bien que les deux acteurs concernés aient envie d'aller plus vite que le groupe de travail. En effet, hier soir, sur le site du Trésor italien, est parue une information capitale, qui montre à quel point les choses pourraient aller vite, avec des acteurs qui semblent déjà avoir mûrement réfléchi aux meilleures options à retenir. En effet, le site du ministère italien fait mention de l'intention des deux groupes d'échanger des participations dans leur capital, entre 5 et 10 %, de façon à rapidement sceller l'alliance : « La possibilité et les modalités d'un échange entre les deux entreprises de 5 % à 10 % de leurs capitaux respectifs seront analysées et des mesures concrètes visant à développer des synergies seront définies et présentées aux deux gouvernements », peut-on lire sur le communiqué du Trésor italien.


Un autre modèle d'alliance

 

Hervé Guillou, le président-directeur général du constructeur naval militaire, a également déclaré de son côté que, plutôt que de s'inspirer du modèle d'Airbus, il lui semblait préférable de prendre exemple sur l'alliance Renault-Nissan, et d'opter pour des participations croisées.

Toutefois, précise encore le Trésor italien, cette idée d'échange de participations devrait aller de pair avec la création d'une coentreprise entre les deux nouveaux alliés. Il s'agirait « d'une coentreprise équilibrée au sein de laquelle des projets en commun seraient progressivement développés avec une priorité donnée aux plates-formes, systèmes et équipements de bâtiments de surface ».

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