L'ARN messager pour lutter contre les maladies émergentes

Pionnier avec Pfizer de l'élaboration d'un vaccin contre le Covid-19, le laboratoire américain n'entend pas s'arrêter là. Moderna a dévoilé mardi 8 mars son plan pour prévenir de nouvelles pandémies. La biotech américaine veut se lancer d'ici à 2025 dans le développement d'une quinzaine de vaccins à ARN messager contre des virus et bactéries parmi les plus dangereux : VIH, paludisme, chikungunya mais aussi tuberculose ou fièvre de Lassa. 'On ne le voit pas nécessairement dans nos pays du Nord, mais il y a une multitude de virus qui posent problème aujourd'hui. Zika, par exemple, a été une catastrophe pour de nombreuses familles en Amérique latine, tout comme Ebola en Afrique', a confié au 'Monde' Stéphane Bancel, directeur général de Moderna, ajoutant que 'nous devons mieux être équipés pour y faire face'. Pour chaque projet, dont Moderna estime le coût entre 20 millions et 30 millions de dollars, le laboratoire va s'allier à plusieurs partenaires.

Moderna ouvrira sa première usine africaine au Kenya

Alors que la pandémie a montré la dépendance du continent africain aux vaccins importés, Moderna a également annoncé l'ouverture au Kenya de son premier site de production en Afrique. "Le combat contre la pandémie de Covid-19 ces deux dernières années a rappelé le travail nécessaire pour assurer un accès équitable à la santé. Moderna est déterminé à faire partie de la solution", a déclaré dans un communiqué Stéphane Bancel, son directeur général. "L'investissement de Moderna au Kenya aidera à avancer vers un accès mondial équitable aux vaccins et est emblématique des développements structurels qui permettront à l'Afrique de devenir un moteur de la croissance soutenable mondiale", s'est félicité le président kényan Uhuru Kenyatta dans le communiqué.