Mode : Kering veut assurer la traçabilité des peaux de pythons

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Le géant du luxe a financé le premier rapport sur l'élevage en captivité de pythons, afin d'assurer la traçabilité des peaux. Un objectif ambitieux, alors que le marché légal est estimé à un milliard de dollars par an, soit autant que le marché illégal du braconnage.

Publié le 01-04-2014 par Aglaé Derouen

Une démarche de développement durable (Kering)

 

L'initiative risque de faire date dans le secteur du luxe, où la demande en peau de pythons ne cesse de croître dans le monde, et plus particulièrement en Asie. Le groupe Kering a financé le premier rapport sur l'élevage en captivité de pythons, dans le cadre d'un partenariat avec l'Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour la préservation de ces serpents. Pour Jean-Christophe Vié de l'UICN, sur 1600 espèces de serpents, 12% sont, à l'heure actuelle, menacées de surexploitation, dont les pythons. Ces peaux précieuses sont en effet utilisées par l'industrie du luxe pour la fabrication de sacs à main ou de chaussures. Depuis le début des années 2000, le nombre de peaux de pythons commercialisées a connu un bond de 25% auprès de la clientèle asiatique, et les exportations en provenance des principaux pays producteurs (Chine, Malaisie, Indonésie, Vietnam) s'établissent à 500 000 par an.

 

 

Kering : le marché des peaux de pythons

 

Pour John Scanlon secrétaire général de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), le marché légal des peaux de pythons est estimé à près d'un milliard de dollars par an. A ce marché légal s'ajoute le braconnage, qui alimente un marché illégal estimé à un milliard supplémentaire. Dans ces conditions, la direction de Kering souhaite améliorer la traçabilité, la durabilité de l'approvisionnement et la préservation du python.

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