Mobile : Vodafone sonne la révolte en misant sur de nouveaux équipementiers

Vodafone chute en bourse, les investissements inquietent

Le géant britannique des télécoms a fait le choix de se tourner vers des équipementiers alternatifs à Huawei, Nokia et Ericsson pour déployer une partie de son réseau mobile.

Publié le 18-06-2021 par Pierre Manière

C'est un signal fort. Aujourd'hui, l'écrasante majorité des opérateurs télécoms du monde entier recourt à un choix limité d'équipementiers télécoms. A savoir les trois leaders du secteur que sont le chinois Huawei, le suédois Ericsson et le finlandais Nokia. Mais pour son réseau mobile, Vodafone s'est engagé dans une nouvelle voie. Le mastodonte britannique a annoncé, ce lundi, qu'il allait équiper 2.500 de ses tours télécoms, en s'appuyant sur les services d'acteurs alternatifs. Il s'agit du sud-coréen Samsung Electronics, des américains Wind River et Keysight Technologies et du français Capgemini Engineering. Dans son communiqué, Vodafone affirme vouloir bâtir « l'un des plus grands réseaux 'open RAN' au monde ».

La partie radio d'un système de communication mobile (RAN, pour Radio Access Network) est constituée de très nombreux éléments physiques (comme les antennes greffées sur les tours télécoms) et des logiciels. En général, un même équipementier prend tout en charge. Car les produits de Huawei, d'Ericsson et de Nokia ne sont pas interopérables, c'est-à-dire qu'ils ne fonctionnent pas entre eux. Pour ces grands équipementiers, l'avantage est certain : en signant avec un opérateur, ils ont l'assurance d'écouler tous leurs produits et services. En outre, cela incite les opérateurs à rester chez eux pendant de longues années. Mais depuis quelques temps, de grands industriels des télécoms, épaulés par certains gouvernements, plaident, via l'initiative dite « open RAN », pou

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