Manifestations du 1er-Mai : crash test pour Macron II d'une France en colère

Philippe Martinez, leader de la CGT, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 24 septembre 2019, à Paris

SPECIAL 1er MAI. Fronde des professeurs et des soignants, retraites, pouvoir d'achat... La colère froide des Français face à la réélection d'Emmanuel Macron ne désenfle pas.

Publié le 01-05-2022 par latribune.fr

Isabelle-Touria Boumhi, une aide-soignante de 60 ans, n'a ni voté pour Emmanuel Macron ni pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, se refusant à choisir entre "la peste ou le choléra".

Déçue par l'issue du scrutin de dimanche dernier, il ne reste plus selon elle que la rue pour exprimer son mécontentement.

"Je continuerai à lutter dans la rue, jusqu'à ce que j'arrête de travailler. C'est le seul moyen qu'il nous reste pour obtenir quelque chose", dit cette mère célibataire qui, avec un salaire brut de 1.963 euros par mois, doit surveiller la moindre de ses dépenses.

Militante CGT, elle sera présente à la manifestation du 1er-Mai, fête du Travail, pour réclamer des augmentations de salaire et mettre en garde Emmanuel Macron contre son projet de décaler l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans.

Le président sortant a été réélu dimanche avec 58,54% des voix, dans un contexte social éruptif, alors que les questions de pouvoir d'achat, portées par des augmentations records de prix, suscitent de vives inquiétudes au sein de l'exécutif.

Isabelle-Touria Boumhi a vu le coût de la vie augmenter au fur et à mesure des années, alors que son salaire stagnait. Elle a perçu une augmentation de 228 euros par mois en 2021 grâce aux accords du Ségur de la santé signés pendant la crise sanitaire. Mais c'est une somme qu'elle juge loin d'être suffisante.

Quand le salaire ne suffit plus

"Ça m'est arrivé de me dire : 'je travaille du matin au soir, mais je ne profite p

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