Macron face au risque du miroir aux alouettes

Emmanuel Macron

Donné en tête dans les sondages, au coude-à-coude avec Marine Le Pen, Emmanuel Macron va se retrouver jusqu'au premier tour la cible des critiques. Nouvelle étape à franchir, le débat de ce soir, où il doit démontrer que son programme est une alternative crédible.

Publié le 04-04-2017 par Robert Jules

Lors du débat de ce soir, Emmanuel Macron va être l'objet de toutes les attentions et concentrer sur lui nombre de critiques de la part des dix autres candidats. Lors du premier débat, il avait été jugé le plus convaincant, ce qui lui avait permis par la suite de devancer régulièrement Marine Le Pen dans les sondages. En sera-t-il de même ce soir, c'est tout l'enjeu de ce deuxième débat.

Si la numéro un du Front National dispose d'un solide socle d'électeurs, mais limité par ce fameux "plafond de verre" pour gagner, ce n'est pas le cas du leader d'«En marche!». Il attire des électeurs qui sont avant tout séduits par son positionnement progressiste et moderne, sinon œcuménique comme l'illustre le large spectre de ses soutiens qui vont de Robert Hue (ancien dirigeant du PCF) à Alain Madelin (libéral) en passant par François Bayrou (centriste) dont le Modem qui, il faut le souligner, est l'une des rares structures organisées au sein d'«En marche!».

Il peut compter également sur le soutien d'un poids lourd du gouvernement, Jean-Yves Le Drian, ou encore sur Manuel Valls qui, à défaut de ralliement, a annoncé bruyamment qu'il voterait Macron, en trahissant au passage son engagement envers le vainqueur de la primaire de gauche, et en rappelant  ainsi que la morale fait rarement bon ménage avec la politique, un art qui consiste à savoir agir en fonction des circonstances et des opportunités.

Talon d'Achille

Cette large adhésion est paradoxalement le talon d'Achille du leader d'«En ma

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