Lyon dit non à l'implantation d'une plateforme Amazon

Lyon dit non à l'implantation d'une plateforme Amazon

Deux associations locales de l'agglomération lyonnaise viennent de déposer un deuxième recours en justice pour s'opposer à l'implantation d'une plateforme logistique du géant américain du commerce en ligne.

Publié le 05-03-2019 par Esther Buitekant

Un second recours en  moins de 6 mois


Amazon envisage d'ouvrir un entrepôt logistique de près de 160 000 m2 à Colombier-Saugnieu, près de l'aéroport Lyon Saint-Exupery. Un entrepôt destiné à devenir un centre international de logistique et le plus grand centre Amazon de France. Dès l'annonce du projet, les associations locales et de riverains ont exprimé leur désaccord. En novembre dernier déjà, le permis de construire délivré par la mairie avait été attaqué en justice, portant l'affaire devant le tribunal administratif. Ce second recours concerne cette fois l'ICPE (autorisation environnemental) délivrée par le préfet. La pollution étant justement au coeur du mécontentement exprimé par l'Acenas et Fracture, les deux associations de riverains opposées au projet. Le président de Fracture, qui regroupe 10 associations, a ainsi déclaré : « Cette activité logistique va produire une forte pollution et l'impact de cette plateforme de 160.000 m2 sur la santé et l'environnement est colossal. »


Pollution et nuisances sonores


Selon les prévisions, l'implantation du centre logistique d'Amazon augmenterait le trafic routier de 65%, soit plus de 1000 camions et plus de 4500 véhicules légers par jour, sans compter l'intensification du trafic aérien. Les associations ont précisé dans un communiqué commun que ces désagréments concernaient à la fois deux portions d'autoroutes, la rocade Est et plusieurs routes locales. Maitre Etienne Tête, chargée par les associations de déposer la requête, s'est appuyé sur « l'absence d'intérêt majeur justifiant la destruction de 33 espèces animales protégées, l'évaluation des incidences du projet sur l'environnement et sur le climat, le non-respect de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, l'insuffisance des mesures pour gérer les flux de transport autour du site. » Les associations espèrent ainsi contraindre Amazon, présidée en France par Ronan Bole, à renoncer à ce projet. Un projet néanmoins soutenu par les collectivités locales qui mettent en avant les 1300 emplois qu'il pourrait générer.

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