Luca de Meo peut-il sauver Renault ?

Luca de meo, pressenti chez renault, demissionne de seat

L'ancien patron de Seat a été nommé nouveau directeur général de Renault ce mardi. Il hérite d'une entreprise tourmentée par un an et demi de crise managériale, mais également plongée en plein doutes stratégiques. Si Luca de Meo dispose d'un solide bilan, les défis qu'imposent Renault pourraient néanmoins être d'une autre envergure...

Publié le 29-01-2020 par Nabil Bourassi

Retour à la case départ ? Pas tout à fait, mais le Renault que Luca de Meo s'apprête à diriger est tout à fait différent de l'entreprise qu'il a quitté voilà maintenant vingt années. Car c'est ici que cet Italien polyglotte commença sa carrière, avant de barouder entre Toyota Europe, Fiat, puis au groupe Volkswagen où il va se distinguer par le redressement spectaculaire de Seat.

Renault: 7 fois plus gros que Seat

Mais jamais jusqu'ici, ce quinquagénaire milanais n'avait endossé des responsabilités aussi grandes. Renault c'est 200.000 salariés, 3,8 millions de voitures par an, quatre marques (Renault, Dacia, Renault Samsung Motors et Lada) et des dizaines d'usines sur quatre continents. Luca de Meo change totalement de dimension par rapport à Seat, une marque circonscrite au continent européen du haut de ses 574.000 immatriculations annuelles. En outre, la marque espagnole fait partie de la galaxie Volkswagen et a largement profité des synergies, des plateformes et des technologies développées par la maison-mère, livrées quasiment clés en main.

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Autre différence majeure pour Luca de Meo, Renault est un concentré de conflits politico-industriels. Les relations avec l'Etat français (actionnaire à hauteur de 15% du capital) sont historiquement ambigües. Depuis qu'il l'a nationalisé en 1945, l'Etat n'a cessé de jouer un rôle actif (intrusif selon certains) dans la stratégie de l'ex-Régie, et par

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