Loi Travail: Manuel Valls face au syndrome du CPE

Chute des cotes de confiance de hollande et de valls

Dix ans après la révolte (de gauche) contre le projet de la droite du contrat première embauche (CPE), la réforme du code du travail voulue par le gouvernement socialiste, sans doute le texte le plus important du quinquennat, soulève une bronca à gauche à nouveau. Pour le Premier ministre, c'est aussi le symbole de la clarification idéologique à un an de la présidentielle, entre la "vieille gauche, celle du 19e siècle et "ceux qui sont au 21e siècle... Et l'occasion de tenter de trianguler à la fois Macron, Hollande et la droite.

Publié le 26-02-2016 par Philippe Mabille

« Il y en a qui sont encore au XIXe siècle, nous, nous sommes résolument au XXIe siècle »... En déplacement à Strasbourg avec les ministres du Travail et de l'Économie, lundi 22 février, Manuel Valls avait anticipé sur la tribune au vitriol publié ce mercredi dans Le Monde pour dénoncer la réforme du marché du travail.

« Non, le CDI n'est pas remis en cause... Non, la durée légale du travail n'est pas modifiée... » : le chef du gouvernement a fermement défendu le projet de loi présenté par Myriam El Khomri, qui soulève une bronca à gauche et parmi les syndicats. Même le d'ordinaire modéré Laurent Berger, patron de la CFDT, a jugé le texte « très déséquilibré » entre la flexibilité et la sécurité. Parmi les points de désaccord, la possibilité de moduler le temps de travail au-delà d'un an et surtout le « permis de licencier » accordé aux entreprises à travers une « clarification » des motivations d'un licenciement économique, censé encadrer le pouvoir d'appréciation du juge. "Pas ça, pas nous, pas la gauche", a crié Martine Aubry dans sa tribune co-signée avec Daniel Cohn-Bendit et ses soutiens lors de la primaire socialiste de 2011. Dans un texte d'une rare violence où presque rien de ce qu'a fait François Hollande depuis l'arrivée de Manuel Valls à Matignon ne trouve grâce à ses yeux, la maire de Lille tape dur, mais pourtant, ne propose pas d'alternative à part de ne rien toucher au code du travail.

Reste que le timing et la méthode du gouvernement pose question. Pourquoi s

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