Libération se restructure

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En perte de vitesse et surtout en pertes financières, Libération est contraint de se restructurer. La direction a présenté aux salariés un plan drastique, où plus d'un tiers des postes serait supprimés.

Publié le 16-09-2014 par Emilie Huberth

Un plan drastique

 

Chaque jour, Libération perd 220 00 euros. Le quotidien fondé par Jean-Paul Sartre et récemment renfloué par Patrick Drahi et Bruno Ledoux a connu dans son histoire de nombreuses vicissitudes. Il doit faire face aujourd'hui à une crise qui n'est plus simplement la sienne, mais celle de tout un secteur. La direction du journal a donc présenté hier aux salariés ses propositions pour redresser le journal.

La première et la plus spectaculaire annonce consiste en un plan social qui toucherait 81 salariés en CDI et 12 en CDD, soit plus d'un tiers des 250 employés à ce jour. Ce PSE s'appuierait sur un plan de départs volontaires qui s'achèverait fin novembre. Si les départs volontaires n'étaient pas assez nombreux, il faudrait procéder à des départs contraints.

 

 La trop tardive fusion des rédactions

 

Laurent Joffrin a également annoncé la fusion des rédactions web et papier. Pourtant indispensable pour des raisons de cohérence et d'efficacité journalistique, elle n'avait jamais été effectuée jusqu'alors, preuve que Libération avait finalement raté le train du numérique. Elle s'effectuera bientôt, mais pour d'autres raisons, économiques. Les journalistes devront alors signer un avenant à leur contrat, qui comprendra l'acceptation de cette fusion, et une clause de non-dénigrement, pour en finir avec la guerre entre la rédaction et les actionnaires. Sinon, ils devront s'en aller.

Une fois la voilure réduite, Libération affichera des ambitions nouvelles : nouvelle formule, nouveau site, et nouvelles activités. S'il n'est pas trop tard.

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