Lever des fonds en période de crise, mission impossible pour les startups?

Numérique, startup, RGPD

Investisseurs soudainement pris de "frilosité", incapacité à anticiper, trésorerie qui s'amenuise... L'écosystème startup a besoin de lever des fonds pour se développer, mais l'exercice relève de la mission périlleuse depuis que le coronavirus a grippé l'économie mondiale.

Publié le 28-03-2020 par Corentin Dautreppe, AFP

La jeune pousse Boks est plutôt originale, en cette période d'assèchement des liquidités: elle s'apprête à communiquer sur la clôture d'une levée de fonds! Elle a été finalisée "juste avant le confinement", explique à l'AFP son co-fondateur Olivier de Rodellec.

"C'est sûr que sur le timing, on a eu de la chance, même si lesinvestisseurs croient en nous".

Malgré tout, le plan de vol de l'entreprise d'une dizaine de salariés, qui veut faciliter la réception des colis à domicile, est bousculé.

"On avait effectué cette levée pour couvrir nos besoins sur les 24 prochains mois, mais évidemment le calcul de ce besoin est fonction de l'action commerciale", explique-t-il.

Idem pour l'entreprise de scooters électriques partagés Cityscoot, qui a vu son activité diminuer "de 90%" depuis le début du confinement, et a clos une levée de 30 millions d'euros fin février. "Nous avons suffisamment de trésorerie pour tenir, mais notre plan d'investissements est en suspens, et nous pourrions enregistrer un exercice en perte, contrairement à notre objectif de rentabilité", explique un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

"Risque létal"

Un acteur du capital-risque de la place parisienne estime même, sous couvert d'anonymat, qu'"à peu près 10%" des entreprises de son portefeuille font face "à un risque létal".

Dans ce contexte, la priorité pour les capital-risqueurs n'est pas de miser sur de nouvelles pousses, mais de sécuriser les entreprises qu'ils ont déjà dans leurs portefeuilles.

"On a cett

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