« Les villes moyennes attirent une population qualifiée qui participe à la réindustrialisation» (Gil Avérous, Villes de France)

GRAND ENTRETIEN. Sans attendre le projet de loi sur l'industrie verte, annoncé début janvier par Bruno Le Maire, l'association d'élus locaux Villes de France veut rompre avec cinquante années de désindustrialisation dans les villes moyennes. Son président (LR) Gil Avérous, maire de Châteauroux (Indre), livre à La Tribune sa méthode.

Publié le 28-01-2023 par Propos recueillis par César Armand

LA TRIBUNE - Le 24, les intercommunalités ont regretté la « quasi-absence de dialogue » avec Bercy sur la réindustrialisation. Votre association Villes de France érige ce sujet en axe stratégique de développement pour les villes moyennes. Comment en dialoguez-vous avec le gouvernement en vue du projet de loi sur l'industrie verte ?

GIL AVÉROUS - Nous prenons les devants car les maires portent déjà des projets et sont les plus à même de concerter les entrepreneurs et les aménageurs pour faire des propositions à l'exécutif sur ce qui fonctionne et sur les freins à lever. Nous, les maires, sommes dans l'action et non dans la réglementation. Les villes moyennes sont en outre celles qui ont le plus souffert de désindustrialisation ces cinquante dernières années. Aujourd'hui, la crise sanitaire et la guerre en Ukraine démontrent l'importance de relocaliser les productions stratégiques (industries pharmaceutiques, électroniques et agro-alimentaire).

Quand ferez-vous des propositions en ce sens, tel que vous l'avez annoncé lors de vos voeux il y a quelques jours ?

Si nous voulons que la réindustrialisation soit efficace, elle doit passer par nos villes moyennes de 10 à 100.000 habitants, trait d'union entre les métropoles et les villages ruraux. Nous avons encore du foncier à

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« Les villes moyennes attirent une population qualifiée qui participe à la réindustrialisation» (Gil Avérous, Villes de France)

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