Les ventes d'Airbus A330neo en baisse

Les ventes d'Airbus A330neo en baisse

Interviewés par la presse australienne ce matin, les dirigeants d'Airbus, Eric Schulz et Guillaume Faury, sont revenus sur la baisse des ventes d'A330neo, pour affirmer qu'elle n'était pas un sujet d'inquiétudes.

Publié le 04-06-2018 par Bertrand Dampierre

Pas de panique

 

Interrogés par la presse australienne dans le cadre du salon de l'aéronautique de Sidney, Eric Schulz et Guillaume Faury, les nouveaux dirigeants opérationnels d'Airbus, sont revenus sur les contreperformances enregistrées par les ventes d'Airbus A330neo. Ce dernier a en effet été récemment victime de la concurrence face au 787 de son éternel rival, le constructeur américain Boeing. Ainsi, la compagnie indienne Vistara vient de commander six 787 à Boeing International Corporation, en lieu et place de 6 A330neo.

Eric Schulz a toutefois déclaré à la presse australienne et à l'agence Reuters : « en ce qui concerne les long-courriers, il reste encore énormément d'opportunités dans le monde. Nous avons perdu quelques batailles à l'ouest, mais il reste d'autres batailles à mener dans le monde. Personnellement, je ne panique pas ».

De son côté, Guillaume Faury a souhaité relativiser la compétition avec Boeing : « une entreprise n'est pas dans la même position quand elle doit prendre une place sur le marché et gagner en crédibilité pour devenir un des grands acteurs du jeu. Je pense que c'est désormais derrière nous chez Airbus et nous avons acquis cette place et le jeu en est légèrement modifié », a déclaré le nouveau patron de la division avions de ligne d'Airbus.


Pas de prévisions de ventes

 

L'A330neo est une version remotorisée et allégée de l'A330, l'un des modèles long-courriers commercialisé par l'avionneur toulousain. Bien positionné sur un marché où la consommation de carburant, le rayon d'action et la gestion des coûts sont primordiaux pour les compagnies aériennes, l'A330neo bénéficie de nombreux atouts, mais que les acheteurs semblent à l'heure actuelle minimiser. Cependant, il est un indicateur important pour nombre d'investisseurs et pour les marchés financiers, qui y voient une source potentielle de bénéfices pour le constructeur aéronautique européen.

Les chiffres des ventes sont donc regardés de très près et les quelques déconvenues enregistrées semblent inquiéter les marchés. Ce n'est pas le cas d'Eric Schulz, qui, d'ailleurs, s'est bien gardé de donner la moindre prévision en matière de ventes : « nous verrons. Je pense que nous allons bien faire. Je le sens par rapport à la dynamique du marché, par rapport à que nous avons dans le pipeline et par rapport à ce que nous avons déjà négocié », a déclaré le directeur commercial d'Airbus.

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