Interdiction de vol

Airbus Helicopters vient d'enregistrer un coup dur au niveau européen. Non seulement l'un de ses hélicoptères Super Puma a été impliqué dans un accident tragique en Norvège fin avril, mais l'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne vient de décider, suite à cet accident, d'interdire de vol les Super Pumas de modèles H225 LP et AS332 L2.

Le 29 avril dernier, en Norvège, un Super Puma transportant 11 ressortissants norvégiens, un Italien et un citoyen britannique s'est écrasé près de Bergen, alors qu'il revenait d'une plateforme pétrolière située en pleine mer du Nord. Les premiers résultats de l'enquête diligentée par l'autorité norvégienne chargée d'étudier les causes des accidents aériens auraient révélé avant-hier soir qu'une défaillance technique était à l'origine de l'accident mortel.

Assumer ses responsabilités

En effet, des éléments convergents accréditent l'hypothèse de l'usure de composants du système de transmission, qui assurent la liaison entre les moteurs de l'appareil et le rotor principal de l'hélicoptère. Cela expliquerait que le rotor se soit détaché de l'appareil, entraînant sa chute immédiate et brutale. Si cette hypothèse était confirmée, la responsabilité du principal fabricant européen d'hélicoptères serait engagée. Comme l'a reconnu devant l'AFP Yves Barillé, Directeur de la Communication d'Airbus Helicopters « s'il y a de l'usure, ce serait un problème de design et ce serait la responsabilité du fabricant ».

Airbus Helicopters se déclare donc prêt à assumer ses responsabilités, mais, tout comme l'agence européenne, il demeure prudent. Toutefois, comme il ne s'agit pas du premier accident lié à un problème de rotor sur l'un de ces modèles, l'interdiction de vol semble plus que justifiée pour les 179 appareils de ce type actuellement en service, même si elle constitue un coup dur pour le constructeur aéronautique français.