Les salariés de Findus inquiets pour leur usine

Les salariés de Findus inquiets pour leur usine

A la veille d'un Comité Central d'Entreprise extraordinaire, les salariés de l'usine Findus de Boulogne-sur-Mer craignent le pire pour leur avenir.

Publié le 03-06-2015 par Aglaë Derouen

Sortir du bourbier

 

Il y a 7 ans, le fonds d'investissement Lion Capital avait racheté Findus France, Royaume-Uni et Scandinavie à Nestlé, qui vendait Findus à la découpe. Ne parvenant pas à juguler la dette, Lion Capital avait envisagé en 2011 de vendre certains de ces actifs, mais il n'avait pas trouvé de repreneur au prix escompté. Il avait alors dû accepter, contraint et forcé, une entrée des créanciers au capital du groupe de surgelés, au premiers rangs desquels la banque JP Morgan et le fonds spéculatif High Bridge, et la perte du contrôle exclusif du groupe. Depuis, ces trois actionnaires cherchent désespérément un moyen de sortir du bourbier Findus.

 

 

Possibilité d'un rachat par Nomad

 

Or, une possibilité pourrait se présenter, qui inquiète les salariés de l'usine de Boulogne-sur-Mer. Nomad, groupe américain, a récemment acquis Iglo, le leader européen du surgelé, auprès du fonds italien Permira. Nomad ne cache pas ses ambitions de poursuivre une politique offensive d'acquisitions de société de l'agroalimentaire en Europe, et des rumeurs courent que le groupe américain pourrait être intéressé par Findus.

 

 

Menace sur le site boulonnais

 

Si Nomad rachetait Findus, l'usine de Boulogne-sur-Mer pourrait purement et simplement être sacrifiée sur l'autel de la fusion. En effet, l'usine fabrique des bâtonnets de poisson panés, production que les sites actuels d'Iglo pourraient facilement absorber. En cas de reprise de Findus par Nomad, le site de Boulogne-sur-Mer serait donc menacé. C'est pourquoi les salariés souhaitent qu'une autre solution se présente, comme en témoigne le délégué CFDT de l'usine : »Dans l'idéal, nous souhaiterions être rachetés par un fonds français ou asiatique mais il faut éviter ceux qui ont déjà un pied dans l'agroalimentaire et qui pourraient décider de centraliser la production sur des sites industriels leur appartenant ».

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