Les représentants de Vivendi démissionnent du CA de Telecom Italia
Pour tenter de contrecarrer la tentative de démantèlement de Telecom Italia menée par le hedge fund Elliott Management, les trois représentants de Vivendi au conseil d'administration de l'opérateur téléphonique ont démissionné, imités par cinq autres.
Publié le 23-03-2018 par Laurent Baquista
Démissions en cascade
Dans un communiqué de presse relativement bref publié hier soir après clôture de la Bourse de Paris, le groupe français de médias et de divertissements Vivendi, actionnaire principal de l'opérateur téléphonique transalpin, a annoncé la démission de ses trois représentants au conseil d'administration de Telecom Italia. Les trois représentants sont Arnaud de Puyfontaine, le président du conseil d'administration de Telecom Italia et président du directoire de Vivendi, Hervé Philippe et Frédéric Crépin.
Cette démission fait suite à la prise de participation du hedge fund Elliott Management, qui a annoncé la semaine dernière détenir 5,75 % du capital de Telecom Italia. Elliott Management affiche son désaccord majeur avec la façon dont est géré l'opérateur téléphonique italien, et critique donc les axes stratégiques choisis par son actionnaire principal, Vivendi. Le hedge fund a d'ailleurs adressé à tous les actionnaires une lettre où il explique sa volonté d'aboutir, via une assemblée générale extraordinaire, à la désignation d'un conseil d'administration « vraiment indépendant ». Il est d'ailleurs intéressant de noter que cet argument est absolument identique à celui du gouvernement italien, qui, sans jamais pouvoir le prouver, estime que les décisions et orientations prises par Vivendi servent plus les intérêts de ce dernier que ceux de l'opérateur historique des télécommunications en Italie.
La guerre est déclarée
Le groupe Vivendi a quant à lui lancé une offensive contre Eliott Management à travers cette démission, qui se trouve ainsi justifiée dans le communiqué du groupe : « devant la tentative de démantèlement de Telecom Italia (TIM) menée par Elliott Management, Hedge Fund bien connu pour ses initiatives court-termistes, les trois représentants au Conseil d'administration de TIM proposés par Vivendi, qui soutient le plan industriel voté à l'unanimité et mis en oeuvre par Amos Genish et son équipe, ont décidé de remettre leur mandat au vote des actionnaires ».Dans la mesure où cinq autres administrateurs ont choisi de suivre l'exemple donné par ceux de Vivendi, « une assemblée générale devra donc avoir lieu au mois de mai prochain afin de permettre aux actionnaires de TIM de voter pour les administrateurs qu'ils souhaitent et la politique à mener », indique le communiqué de presse de Vivendi. Paradoxalement, Elliott Management aura donc eu ce qu'il voulait : une assemblée générale où les actionnaires devront choisir entre lui et Vivendi. Mais il aura désormais contre lui toute la force de frappe et de conviction du groupe contrôlé par Vincent Bolloré, à qui il a déclaré la guerre.
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