Les legaltech à l'assaut de la forteresse justice

Palais de justice

ENQUÊTE 1/3. Les jeunes pousses spécialisées dans les métiers judiciaires facilitent l'accès aux décisions de justice grâce à « l'open data ». Cette arrivée du numérique crée des frictions avec les professionnels du droit.

Publié le 03-05-2019 par Patrick Cappelli

La startup Legalstart a réalisé le 12 mars dernier une levée de fonds estimée entre 15 et 20 millions d'euros auprès du fonds Isai. Soit pratiquement autant que l'ensemble des legaltech en 2018. La startup fondée en 2013 propose aux TPE-PME, artisans et micro-entrepreneurs d'effectuer en ligne des démarches juridiques, administratives et comptables. Par exemple, créer son entreprise, déposer une marque ou encore recouvrer des impayés. La société se dit rentable depuis sa création et revendique plus de 100.000 entrepreneurs accompagnés et 15.000 abonnés.

Cette annonce confirme le dynamisme des legaltech, ces startups qui utilisent les outils numériques et l'intelligence artificielle pour faciliter l'accès aux décisions de justice, trouver un avocat en un coup de fil ou rédiger son testament en ligne. Une expansion récente favorisée par les articles 20 et 21 de la loi d'Axelle Lemaire pour une République numérique du 7 octobre 2016, qui institue un régime spécial de mise à disposition au public de la plupart des décisions de justice.

« Nous sommes face à un big data judicaire. Il y a trop de données et personne n'arrive à les comprendre ni les rendre intelligibles. Les plateformes comme la nôtre peuvent aider particuliers et professionnels du droit à s'y retrouver », estime Nicolas Bustamante, président de Doctrine, moteur de recherches juridique qui se présente comme le Google du droit.

Selon le baromètre 2018 des legaltech françaises, une étude réalisée par Wolters Kluwer et

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