Les inégalités mondiales persistantes, une bombe sociale à retardement

Dubai

Alors que les inégalités de revenus ont baissé entre les pays ces 40 dernières années, les écarts de patrimoine restent particulièrement criants, selon le dernier rapport planétaire codirigé par l'économiste Thomas Piketty.

Publié le 07-12-2021 par Grégoire Normand

Inégalités de santé, populismes, milliardaires toujours plus nombreux... la pandémie a une nouvelle fois jeté une lumière crue sur les grands enjeux du 21e siècle. Cette énième vague, qui a fait disjoncter l'économie mondiale au printemps 2020, n'en finit pas de provoquer des remous partout sur la planète. La flambée des prix de l'énergie et le réchauffement climatique sur l'ensemble des continents pourraient provoquer des tensions sociales majeures au cours des années à venir.

Dans ce contexte sanitaire à nouveau troublé par le variant Omicron, le laboratoire co-dirigé par le célèbre économiste Thomas Piketty vient de publier un vaste rapport particulièrement accablant sur les inégalités mondiales.

Selon les chercheurs, les personnes se situant dans les 50% les plus pauvres possèdent 2% du patrimoine mondial quand les 10% les plus aisés accaparent 76% de la richesse planétaire. Entre les deux catégories, les 40% représentent environ 22% du patrimoine total.

Après quatre ans de travaux, ce réseau composé d'une centaine de chercheurs aux quatre coins de la planète dresse un panorama très documenté de plus de 230 pages. "On reste dans un monde où il y a une persistance des inégalités mondiales au 20e et 21e siècle" a résumé Lucas Chancel, le principal auteur, lors d'une réunion avec des journalistes.

Sur le plan des revenus, "les 10% les plus riches gagnaient 18 fois plus que les 50% les plus pauvres en 1820. Ce ratio va passer à 40 en 1910, à 53 dans les années 1980 et 38

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