Les énergies fossiles ont coûté 90 milliards à BlackRock

Blackrock se retire du plan de sauvetage de carige

Pour avoir trop misé sur le pétrole et le gaz, le premier gestionnaire d'actifs au monde a perdu 90 milliards de dollars en 10 ans.

Publié le 09-08-2019 par Dominique Pialot

« Les cordonniers sont les plus mal chaussés », rappelle le dicton populaire. BlackRock, premier gestionnaire d'actifs au monde, dont le portefeuille représente 5.500 milliards de dollars, alerte régulièrement sur la médiocre prise en compte par les investisseurs du risque climat. Son patron Larry Fink se présente d'ailleurs comme un financier progressiste, comme en témoigne la lettre qu'il avait adressée en janvier 2018 aux dirigeants des entreprises dont BlackRock était alors actionnaire, les invitant à travailler plus activement pour le bien de la société.

La "tragédie des horizons", ou l'opposition entre court et long termes

Son souci quant à la prise en compte du risque climat est partagé de longue date par le gouverneur de la Banque d'Angleterre et président du Conseil de stabilité financière Mark Carney, qui avait le premier pointé ces risques dans un discours resté célèbre intitulé : « Briser la tragédie des horizons », prononcé en septembre 2015 en amont de la COP21.

Il y préconisait de jeter un pont entre les intérêts de la finance à court terme et à long terme, aujourd'hui opposés. Mark Carney a récemment estimé à 20.000 milliards de dollars la valeur des « actifs échoués » (stranded assets), qui ne trouveront jamais leur rentabilité, en raison du changement climatique.

Mais, à en juger par les enseignements d'une récente étude de l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), BlackRock ne semble pas s'être suffisamment appliqué ce conseil à lui-m

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