Les douze travaux d'Altice pour rééchelonner sa dette

Patrick Drahi SFR Numericable numéricâble

Lesté d'une dette de près de 50 milliards d'euros, le groupe de télécoms et de médias de Patrick Drahi, maison-mère de SFR en France, multiplie les opérations de refinancement pour repousser toujours plus loin ses échéances de remboursement.

Publié le 17-10-2016 par Pierre Manière

Il n'y a pas de temps à perdre. Depuis quelques mois, le groupe de télécoms et de médias de Patrick Drahi, est particulièrement actif sur le front de la dette. Il faut dire qu'après les acquisitions de SFR (pour 17,4 milliards d'euros) et des câblo-opérateurs américains Suddenlink et Cablevision (pour un total de 23,6 milliards d'euros), celle-ci se situe désormais à 49 milliards d'euros. Un niveau stratosphérique atteint en un temps record puisqu'en 2013, elle n'était que de 2,7 milliards d'euros. C'est pourquoi aujourd'hui, profitant des taux d'intérêt bas, le groupe multiplie les opérations de refinancement. L'objectif est double repousser les échéances de remboursement tout en diminuant, au passage, les frais financiers.

Ce lundi, Altice a annoncé avoir refinancé quelque 2,3 milliards d'euros de dettes de SFR auprès d'investisseurs institutionnels. Dans un communiqué, le groupe précise que l'opération va porter la maturité moyenne de la dette de l'opérateur de 7,3 à 7,6 ans, en réduisant son coût moyen pondéré de 5,3 à 5,2%. D'après Dennis Okhuijsen, le directeur financier d'Altice, le groupe a fait de ce type de renégociations une de ses grandes priorités. Dans le communiqué, il précise que depuis début 2016, Altice "a refinancé un peu plus de 20 milliards d'euros de dettes, prolongeant la maturité moyenne de la dette du groupe de 18 mois, tout en conservant son coût moyen".

L'ombre de Jean-Marie Messier

En communiquant largement sur les "succès" de telles opérations, Al

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