Les biodéchets, futur chantier des déchets

gaspillage

Encore peu développée, la valorisation des biodéchets, par compostage ou par méthanisation, aurait d'importants atouts, économiques, environnementaux comme énergétiques, selon la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement (Fnade). Elle reste freinée par la difficulté à trouver un modèle viable.

Publié le 03-07-2018 par Giulietta Gamberini

Jean-Marc Boursier, ancien président de la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement) en est convaincu : « Ce sera le sujet environnemental le plus important dans quelques années ». Il s'agit des quelque 20 millions de tonnes de biodéchets produites en France chaque année par les ménages et les professionnels (restaurants, magasins, producteurs et transformateurs de denrées alimentaires) : aliments gaspillés, restes organiques de cuisine et de jardin. Aujourd'hui, moins de 10% de la population française est concernée par une collecte sélective de ces déchets, dont seulement 40% est valorisé, en compostage ou en méthanisation, pour en produire des fertilisants et/ou de l'énergie. Les biodéchets constituent donc encore plus d'un tiers des ordures ménagères résiduelles, performance qui place la France "à la fin de la première moitié des États membres" dans un classement réalisé par l'Union européenne, soulignait Édouard Van Heeswyck, chargé de mission auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire, lors d'une conférence sur le sujet organisée le 31 mai par la Fnade.

23 tonnes d'équivalent évitées CO2 par hectare

Pourtant, les enjeux d'une amélioration de leur tri et de leur recyclage sont multiples.

« Les grandes cultures souffrant d'un appauvrissement des terrains bénéficient grandement d'un retour au sol de cette matière organique », expliquait à la même conférence Jean-Yves Gardoni, agriculteur ayant lancé il y a quelques

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