Les biocarburants plus nocifs que le diesel ?

Un rapport enterré pendant plusieurs mois par la Commission européenne confirme le mauvais bilan carbone des biocarburants de première génération, parfois pires que le diesel.

Publié le 22-03-2016 par Dominique Pialot

La politique européenne en matière de biocarburants fait à nouveau parler d'elle. Depuis que la directive 2009/28 relative aux énergies renouvelables (publiée en 2009)  stipule que les Etats membres de l'Union européenne doivent atteindre en 2020 au moins 10% de renouvelables dans la consommation énergétique finale des transports, les biocarburants n'en finissent pas de faire des vagues. En effet, étant donné le développement embryonnaire de la voiture électrique, il est vite apparu qu'ils constituaient le principal moyen d'atteindre ce taux. Malheureusement, le bilan carbone des agrocarburants de première génération (produits à partir de denrées agricoles telles que colza, maïs, canne à sucre, tournesol, huile de palme, blé...) fait débat depuis des années, en raison, notamment, d'un phénomène affublé de l'acronyme barbare de CASI, pour "changement d'affectation des sols indirect".

Disparition de puits de carbone naturels et famines

De quoi s'agit-il ? Le changement direct d'affectation des sols est assez simple à concevoir : on utilise des terres autrefois vierges (prairies, forêts...) pour y faire pousser des plantes utilisées dans la production de biocarburants, ce qui provoque la disparition de puits de carbone naturels. Aussi, malgré la meilleure performance des agrocarburants lors de la phase de combustion, le bilan sur la totalité du cycle de vie est médiocre, voire, dans certains cas, plus mauvais que pour des carburants conventionnels de type diesel.

Mais le même ph

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