Les banques centrales dans les starting-blocks, mais pour quel résultat ?

Federal Reserve of United States, Fed, logo

Pour rassurer les marchés paniqués par les effets du coronavirus, les banques centrales ont promis de prendre des mesures appropriées. La Fed, comme deux autres banques, a déjà baissé ses taux. Une précipitation qui interroge et inquiète.

Publié le 05-03-2020 par Jérôme Cristiani et Juliette Raynal

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe sur les marchés. Mardi 3 mars, au sortir d'une réunion décevante des ministres des Finances et des banquiers centraux du G7 qui promettent une action concertée mais aucune annonce concrète, la banque centrale des États-Unis (Fed) annonce, à la surprise générale, qu'elle baisse d'un demi-point de pourcentage ses taux, lesquels évoluent désormais entre 1% et 1,25%. Que la Fed prenne une telle décision sans attendre sa prochaine réunion du 17 mars, c'était du jamais-vu depuis la crise financière de 2008.

Si la Fed a décidé de réduire ses taux, c'est pour que les banques commerciales américaines abaissent, à leur tour, le coût du crédit. De quoi doper la consommation des ménages et favoriser l'investissement des entreprises pour stimuler l'économie. Toutefois, de telles décisions n'ont pas un impact immédiat dans l'économie réelle, et il faudra attendre quelques mois pour mesurer l'efficacité du "coup de fouet significatif à l'économie" espéré par Jerome Powell, le président de la Fed.

Une mesure précipitée

Par ailleurs, le patron de la banque centrale américaine suggère lui-même que cette action risque d'avoir peu d'effets sur une crise qui affecte l'offre.

« Nous reconnaissons qu'une baisse de taux ne réduira pas le taux d'infection et que cela ne résoudra pas les problèmes de chaînes d'approvisionnement. Nous avons cela en tête », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse improvisée.

Mêmes doutes concernant l'efficacité d'une telle

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