Les ambitions d'ADP pour Roissy-Charles de Gaulle

Aéroports de Paris

Aéroports de Paris souhaite investir plus de trois milliards d'euros pour faire de Roissy le premier aéroport européen.

Publié le 20-01-2015 par Bertrand Dampierre

Nouveau contrat-cadre

 

Aéroports de Paris a dévoilé hier ses projets dans le cadre du prochain Contrat de régulation Economique (CRE) passé avec l'Etat pour la période 2016-2020. Traditionnellement, ces contrats sont à la fois l'occasion de faire le point sur les investissements à venir, mais aussi de renégocier les tarifs des redevances. Il intervient donc dans un climat difficile, puisque toutes les compagnies aériennes sont farouchement opposées à une hausse de ces dernières, ce qui est difficilement compatible avec une stratégie d'investissements. En effet, ce sont principalement les revenus des redevances qui permettent à ADP d'investir.

 

 

Détrôner Heathrow

 

Le concessionnaire des aéroports parisiens envisage donc une forme de sortie du problème par le haut, en affichant des intentions d'investissement et des ambitions qui pourraient, en raison des retombées financières qu'ils permettraient, compenser une hausse des redevances.

L'ambition d'Aéroports de Paris pour Roissy veut, en effet, ravir à London-Heathrow la place de leader européen, et de résister aussi face à Francfort et aux nouveaux grands hubs du Moyen-Orient. Pour y parvenir, 3,1 milliards d'investissements ont été proposés : environ 1 milliard pour la maintenance, et le reste pour l'optimisation des capacités des terminaux, et surtout la jonction des hubs internationaux.

 

 

Favoriser les longs courriers

 

Ces investissements supposent une augmentation des redevances de 1,7% par an, ce qui est moins qu'en 2015, mais toujours contraire aux volontés des compagnies aériennes, qui exigent un gel des redevances. ADP propose toutefois une baisse de ces dernières de 6% pour les vols longs courriers, et la suppression de la taxe de correspondance.

Ces propositions ont pour vocation de développer les vols longs courriers, et de ramener Roissy au second rang des grands hubs internationaux, ce qui avantagerait bien évidemment les compagnies aériennes, en commençant par Air France-KLM. Les compagnies ont maintenant 45 jours pour réagir, et faire connaître leurs positions face à ce nouveau projet, quelles jugent déjà excessif.

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