Les acteurs historiques doivent-ils craindre un Elon Musk du nucléaire ?

Centrale nucléaire

Des petits réacteurs de 30 MW jusqu'au mégaprojet de fusion Iter en passant par les réacteurs de quatrième génération, les recherches vont bon train pour tenter d'imaginer le nucléaire de demain. Dernière vitrine en date : le salon World Nuclear Exhibition qui s'est tenu à Paris Villepinte du 26 au 28 juin.

Publié le 09-07-2018 par Dominique Pialot

Le 28 avril dernier, la Russie mettait à l'eau à Mourmansk la première centrale nucléaire flottante du monde. L'Akademik Lomonosov, une barge de 144 mètres de long équipée de deux réacteurs de 35 MW chacun, est l'exemple le plus spectaculaire de petits réacteurs modulaires (ou "small modular reactors", SMR), déjà utilisés pour les navires à propulsion nucléaire. La Russie travaille également sur un concept similaire à terre. La compagnie nationale Rosatom, tout comme les chinois CGN et CNNC, planchent sur des modèles susceptibles, en plus de la production d'électricité, de produire de la chaleur et de désaliniser l'eau de mer. La Corée n'est pas en reste, et le britannique Rolls-Royce possède également des projets dans ses cartons.

Deux jours après la mise à l'eau de la centrale russe, de l'autre côté du globe, aux États-Unis, la startup NuScale franchissait la première étape d'homologation de son réacteur de 50 MW, dont elle espère mettre en service 12 exemplaires assemblés à l'horizon 2026.

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Akademik Lomonosov

[L'Akademik Lomonosov est l'exemple le plus spectaculaire de petits réacteurs modulaires déjà utilisés pour les navires à propulsion nucléaire. Crédit : Reuters]

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En France, après l'échec du projet de centrale immergée Flexblue, un consortium notamment composé d'EDF, de Technic-Atome, de Naval Group et du CEA réfléchit depuis 2012 à un modèle de 150 à 170 MW. Ces modèles de taille réduite (entre 30 et 300 MW) présentent l'avantage de pouvoir être fabriqués de façon standardisée en

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