Législatives : une Assemblée plus sensible aux enjeux de la nouvelle économie ?

Assemblée nationale

Malgré les échecs de certains des députés les plus actifs sur le numérique lors de la précédente mandature (Axelle Lemaire, Lionel Tardy, Luc Belot, NKM...), le renouvellement générationnel et la présence de davantage d’élus issus de la société civile laissent espérer une Assemblée beaucoup plus en phase avec la révolution numérique.

Publié le 20-06-2017 par Sylvain Rolland

Déconnectés, accrochés à « l'ancien monde », analphabètes de la technologie, à peine à l'aise avec un smartphone... Pendant le quinquennat de François Hollande, les experts n'ont cessé de critiquer le manque criant de culture numérique des parlementaires. Et, par ricochet, de déplorer leur incompréhension des grands enjeux de transformation de la société et de l'économie sous l'effet des nouvelles technologies. Plus blancs, plus vieux, plus fonctionnaires, peu au contact des évolutions de l'entreprise et de la société, les élus du Palais Bourbon peinaient à placer la révolution numérique au cœur des politiques publiques. Seuls une petite vingtaine de députés sur 577, de gauche et de droite, faisaient régulièrement vivre le débat sur ces sujets pourtant cruciaux pour l'avenir de la France.

Cette époque est-elle révolue ? L'élection d'Emmanuel Macron, le chouchou des startuppers qui veut « faire entrer la France dans la modernité », a entraîné dimanche 18 juin, lors du second tour des élections législatives, une vague de dégagisme sans précédent dans la Vè République. L'Assemblée Nationale se retrouve en grande partie renouvelée, avec 204 primo députés. Le mouvement La République En Marche, composé de personnes issues de la société civile et de transfuges de la gauche et de la droite, a obtenu une majorité absolue solide avec 308 sièges (350 avec le Modem). Les Républicains et l'UDI (149 sièges) et surtout le Parti Socialiste et ses alliés (32 sièges), subissent une cuisante dé

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