"Le président Macron peut donner l'impression d'être coupé du pays"

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[Un an de présidence Macron] Pour Adélaïde Zulfikarpasic, directrice du département opinion de BVA, la politique fiscale et la hausse de la CSG ont sérieusement érodé la popularité du chef de l'État.

Publié le 07-05-2018 par Grégoire Normand

LA TRIBUNE - Comment la cote de popularité d'Emmanuel Macron a-t-elle évolué depuis le début de son mandat ?

ADELAÏDE ZULFIKARPASIC - Elle n'a pas du tout évolué de façon linéaire contrairement à certains présidents qui ont connu un état de grâce en début de mandat et une popularité qui s'effrite progressivement par la suite. Là, on a eu une succession de séquences différentes avec un très bref état de grâce, une chute à la fin de l'été, un rebond à l'automne, une nouvelle chute pendant l'hiver et de nouveau un rebond au printemps. Cette volatilité est assez inédite et elle retranscrit un attentisme très fort chez les Français, qui réagissent fortement en fonction de l'actualité gouvernementale.

Les Français ont l'air mécontents de la première année du mandat d'Emmanuel Macron alors que la situation économique est favorable. Comment expliquez-vous ce mécontentement ?

Sur le bilan global, les Français sont critiques et relativement sévères. Mais en même temps, quand on observe le détail des résultats sur l'ensemble des mesures testées, la plupart d'entre elles sont approuvées. Au final, le bilan n'est pas si mauvais que ça même s'il y a un ressenti global qui est plus négatif que positif.

Ce paradoxe s'explique par le fait que sur l'ensemble des mesures prises, toutes n'ont pas eu la même portée et le même impact. Et il y a quelques mesures emblématiques qui cristallisent les mécontentements. La hausse de la CSG constitue la mesure qui a le plus marqué l'esprit des Français e

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