Nomination confirmée

Le groupe français de médias, de contenus et de divertissements a confirmé hier soir la nomination d'Arnaud de Puyfontaine, actuel président du directoire de Vivendi, au poste de président exécutif de l'opérateur téléphonique transalpin, Telecom Italia. Il remplacera le président sortant, Giuseppe Recchi, qui devient à son tour vice-président, en remplacement d'Arnaud de Puyfontaine. Au-delà de ce jeu de chaises musicales, cette nomination renforce l'emprise de Vivendi sur l'opérateur historique des télécommunications italiennes. Avec 24 % du capital et la présidence, Vivendi a désormais tout pouvoir sur Telecom Italia.

Cette nomination avait déjà été annoncée après la dernière assemblée générale de début mai, mais laissée en suspens. En effet, il fallait que la Commission européenne donne son aval à la montée de Vivendi au capital de Telecom Italia. Mardi 30 mai, Bruxelles a confirmé son accord, ce qui a permis d'entériner la nomination d'Arnaud de Puyfontaine.

Un contrôle presque total

Arnaud de Puyfontaine conservera son poste de président du directoire de Vivendi, preuve supplémentaire que le groupe contrôlé par Vincent Bolloré souhaite consolider autour de Telecom Italia son projet de développement en Europe du Sud, aussi bien dans le domaine des contenus que dans celui des réseaux.

Le nouveau président de l'opérateur italien supervisera la stratégie et le développement du groupe italien. En revanche, il n'aura pas la main sur Sparkle, la filiale de services télécoms internationaux de Telecom Italia. Véritable passerelle entre l'Italie et le monde méditerranéen ou les Amériques, grâce à ses réseaux de câbles sous-marins, Sparkle a une portée hautement politique et doit demeurer sous une gestion italienne.

Toutefois, en tant qu'actionnaire de MediaSet et de Mediobanca, Vincent Bolloré commence vraiment à peser sur l'économie italienne, malgré toutes les résistances économiques, politiques et judiciaires qu'il rencontre.