Le PDG d'Orange se pliera à l'avis des actionnaires pour sa rémunération

Le PDG d'Orange se pliera à l'avis des actionnaires pour sa rémunération

À rebours des scandales ou des polémiques sur les salaires et bonus des patrons, Stéphane Richard indique qu'il s'en remet à l'avis des actionnaires d'Orange sur les conditions de sa propre rémunération.

Publié le 08-06-2016 par Laurent Baquista

Une question de responsabilité devant les actionnaires

 

Devant les actionnaires de l'opérateur historique des télécommunications françaises, Stéphane Richard a promis qu'il respecterait scrupuleusement leur vote sur le montant et les conditions de sa rémunération. L'avis d'une assemblée générale n'est pourtant que consultatif, et rien ne contraint les dirigeants et les conseils d'administration à s'y soumettre. Mais le Président Directeur Général d'Orange, lui, a choisi de s'y plier.

Le point de vue de Stéphane Richard est sans détour, clair, et ne s'encombre même pas de considérations sur une éventuelle loi limitant le salaire et les rémunérations annexes des patrons des grandes entreprises françaises. Comme il le dit lui-même, « je n'imaginerais pas en tant que mandataire social ne pas respecter le vote des actionnaires dans une assemblée générale même s'il est consultatif ». Il s'agit donc pour lui d'une logique simple, empreinte de bon sens, liée à la responsabilité du PDG devant les actionnaires, les véritables propriétaires de l'entreprise.

 

Bien en dessous de la moyenne

 

Loin des scandales déclenchés par les rémunérations de certains dirigeants, notamment celle de Carlos Ghosn, le patron de Renault et de Nissan, la position de Stéphane Richard apparaît comme mesurée et raisonnable. Comme l'est d'ailleurs sa rémunération elle-même. En effet, Orange n'a, par exemple, rémunéré son Président Directeur Général qu'à hauteur de 1,44 million d'euros en 2015. Même si elle peut paraître colossale, cette somme s'avère très inférieure à la moyenne des rémunérations des entreprises du CAC 40.

D'ailleurs, dans l'optique éventuelle de légiférer pour limiter la rémunération des dirigeants des grandes entreprises, la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a procédé à une étude approfondie des sommes qu'ils avaient perçues à ce titre durant l'année 2015. Il en ressort que la rémunération moyenne de ces grands patrons s'élève à 4,2 millions d'euros, soit 238 fois le salaire de leurs employés les moins payés (au SMIC). Le patron du leader français des télécoms est donc, déjà, bien inférieur à cette moyenne.

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