Le nucléaire belge, un boulet pour Engie

Le nucléaire belge, un boulet pour Engie

La prolongation de l'arrêt de deux réacteurs nucléaires dans des centrales belges d'Electrabel pèse sur les résultats d'Engie.

Publié le 14-05-2015 par Guilhem Baier

Arrêt prolongé pour deux réacteurs

 

Engie, anciennement GDF-Suez, a publié hier ses résultats trimestriels pour le début de l'année 2015, et réajusté ses prévisions à la baisse pour l'ensemble de l'année. Le motif de cette réduction de la voilure tient dans la prolongation de l'indisponibilité des deux réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 chez l'énergéticien Electrabel, filiale du géant français de l'énergie.

A l'arrêt depuis le 25 mars 2014 car on y a constaté la présence de microfissures dans les cuves, les deux réacteurs auraient dû redémarrer au 1er juillet 2015. Mais la reprise d'activité a été repoussée à novembre 2015, à cause des « détails communiqués par l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire sur le processus d'analyse du dossier des cuves ».

 

 

Un manque à gagner de 40 millions par mois

 

Ces microfissures sont dues à l'action de l'hydrogène sur le métal au moment de la fabrication des cuves, il y a 30 ans. Le risque qu'elles représentent est fort, en cas d'incident, car l'injection d'eau pour refroidir le réacteur en cas de surchauffe pourrait occasionner une rupture des parois et des fuites de liquide radioactif.

Selon un communiqué d'Engie, « l'impact du non-fonctionnement des deux centrales (Doel 3 et Tihange 2) sur le résultat net récurrent part du groupe est estimé à environ 40 millions d'euros par mois ». C'est pourquoi le groupe a décidé d'abaisser ses prévisions de résultats pour 2015. Le groupe s'attend donc, compte tenu de ce manque à gagner, à résultat net part du groupe qui oscillerait entre 2,85 milliards d'euros et 3,15 milliards d'euros. Précédemment, les objectifs se situaient dans une fourchette comprise entre 3 et 3,3 milliards d'euros.

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