Le nouveau Bâle 3 décalé de deux ans, l'impact sur les banques toujours aussi fort

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La Commission européenne dévoile ce mercredi son projet de directive de révision de la réglementation bancaire dite Bâle 3 (ou Bâle 4 comme le disent de nombreux banquiers). Cette première mouture recèle peu de surprises pour les banques, qui contestent depuis des années ce changement de réglementation et ces nouvelles exigences en fonds propres. En effet, elles pourraient coûter 350 milliards d'euros pour l'ensemble des banques européennes et 70 milliards pour les seules banques françaises. En revanche, la Commission européenne propose de décaler de deux ans son entrée en application au 1er janvier 2025.

Publié le 27-10-2021 par Eric Benhamou

Beaucoup d'efforts pour pas grand-chose. Le projet de directive de la Commission européenne de révision de la réglementation bancaire, dite Bâle 3 (ou Bâle 4 selon les banquiers), qui est dévoilé ce mercredi, n'apporte finalement pas de grandes modifications par rapport au texte arrêté par les régulateurs européens en décembre 2017. Et ce, au grand dam de la profession bancaire.

« C'est une première étape, moins pire que prévu », se rassure néanmoins un banquier, pour qui cette nouvelle réglementation prudentielle consiste toujours à « transformer une Jaguar en Twingo pour franchir la montagne ».

La principale surprise du texte tient finalement dans son calendrier d'application. La Commission retarde de deux ans son entrée en vigueur, à partir du 1er janvier 2025, au lieu du 1er janvier 2023 (déjà décalé d'un an pour cause de Covid). Mais les régulateurs européens restent très réservés sur ce nouveau délai. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avait d'ailleurs manifesté plusieurs fois son impatience en public.

« Le calendrier prévu était de toute façon impossible à tenir alors que les négociations doivent commencer au Parlement européen, puis au Conseil européen, d'autant que le texte de la Commission intègre tout un volet ESG (environnement, sociétal et gouvernance) qui promet d'être savoureux », commente une source bancaire auprès de La Tribune.

Sur les grandes lignes de cette directive, dont une mouture quasi-définitive circule depuis une sema

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