Le nom de Huawei de nouveau associé à la répression des Ouïghours

Le nom de Huawei de nouveau associé à la répression des Ouïghours

Le Washington Post a eu accès à des documents qui concernent Huawei. Les informations publiées ne vont pas améliorer la réputation du groupe.

Publié le 17-12-2021 par Nolwenn Guengant

Accusé d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois, Huawei est aussi soupçonné d'avoir développé des technologies afin, entre autres, d'aider Pékin à construire des prisons intelligentes destinées aux Ouïghours, groupe musulman sunnite. Selon les plus de 3 000 diapositives Powerpoint (Microsoft) vues par le Washington Post, le groupe chinois aurait développé ces technologies entre 2014 et 2020.


Cinq activités de surveillance


Caméras, portes intelligentes, logiciel, « alarme Ouïghour »... Les divers documents « mettent en lumière le rôle de l'entreprise dans cinq activités de surveillance en Chine » : l'analyse vocale, la surveillance des centres de détention, le suivi de personnalités politiques d'intérêt, la surveillance policière dans la région de Xinjiang et le suivi d'employés et clients d'entreprises. Des centres de travail auraient également été mis en place avec l'aide de Huawei. Or, ces centres ou camps « sont avant tout des lieux de sanction et de torture, pas d'apprentissage. Des informations persistantes font état de coups, de privation de nourriture et de détention à l'isolement », comme expliqué par Amnesty International. La participation de Huawei à la répression des Ouïghours a été réfutée par le groupe lui-même qui assure n'avoir aucune connaissance des documents révélés par le Washington Post, documents où apparaît pourtant la mention « Huawei Technologies Co., Ltd. ».

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