Le monde agricole cherche la réponse à l'agribashing

La loi agriculture et alimentation definitivement adoptee

Habitué à représenter les terroirs nationaux avec fierté, le monde agricole français est désormais exposé à des critiques croissantes. Répondre à l’envie de « mieux manger » implique de revoir en profondeur nos modes de production et de distribution.

Publié le 22-02-2020 par Giulietta Gamberini

« L'agriculture vous tend les bras. » Le thème choisi pour la 57e édition du Salon international de l'agriculture (SIA), qui se tiendra du 22 février au 1er mars à Paris, incarne un vœu: celui de recréer du lien entre le milieu agricole et un pan croissant de la société française, mécontent de ses pratiques. En 2019, cette tension semble s'être exacerbée. Sondages et études de marché confirment un constat désormais quotidien: chez les consommateurs, la demande d'aliments plus sains, plus respectueux de l'environnement et du bien-être animal, saisonniers et produits localement, croît.

Autant de revendications qui nourrissent un regard de plus en plus critique sur les méthodes agricoles, renforcé par un autre mouvement: celui des néoruraux, ces citadins qui fuient la ville et ses « bullshit jobs » pour s'installer dans une campagne idéalisée. Soutenue par certains maires qui essaient d'étendre les zones de non-traitement, l'opposition de consommateurs et de riverains à l'épandage de produits phytosanitaires se renforce, alors que les ONG multiplient les vidéos dénonçant les maltraitances animales.

"Agribashing"

Les agriculteurs vivent mal cette contestation, qu'ils qualifient eux-mêmes d'« agribashing », et dont l'expression peut prendre des formes particulièrement violentes. « Ils ont le sentiment de répondre à la mission de nourrir le pays, voire la planète, tout en se conformant à des contraintes réglementaires croissantes », explique Olivier Kopp, expert de l'agroalimentair

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