Selon le célèbre journal britannique The Financial Times, le PDG de Total - Patrick Pouyanné - a déclaré qu'il est trop compliqué d'investir en Israël expliquant que chez Total ils aiment « les situations complexes [...] jusqu'à un certain point ». Une déclaration qui n'a pas du tout plu à Israël qui n'a pas tardé à réagir via son ministre Yuval Steinitz.

Israël sort les griffes

Israël occupe un rôle de plus en plus majeur dans la production de gaz. Pourtant, selon le groupe Total, l'enjeu n'est pas suffisamment important pour prendre des risques et y investir alors que la concurrence, notamment, y est relativement rude. Pour Yuval Steinitz, ministre israélien de l'Énergie, « c'est [tout bonnement] une position lamentable. [...] Nous allons réfléchir à notre réaction à cela parce que c'est tout à fait inacceptable de boycotter [Israël] ». De son côté, le pétrolier et gazier français, dont le plus grand concurrent est le groupe Shell présidé en France par Vincent Baril, ne s'est pas encore exprimé sur le sujet. En 2018, il avait dû mettre un terme à un projet important pour l'État d'Israël (développement d'une part du gisement gazier de South Pars) suite au retour des sanctions américaines contre le pays. Les relations entre Israël et le grand groupe français risquent de ne pas s'améliorer de si tôt...