Le dialogue reprend chez Air France

Le dialogue reprend chez Air France

Après les échauffourées du Comité Central dEntreprise, le dialogue entre direction et syndicats a pu reprendre dans de bonnes conditions ce vendredi, avec la participation des pilotes.

Publié le 09-10-2015 par Dampierre Bertrand

« Ça s'est bien passé »

 

Les image violentes, qui tenaient plus de la bagarre générale dans un derby entre deux équipes de rugby de série régionale du Sud-Est que du dialogue social, ont marqué les esprits et fait le tour du monde, mais elle n'ont pas empêché les négociations de reprendre. A 11 heures ce matin, la réunion a commencé aux Invalides, en présence des deux syndicats représentatifs des pilotes, le SNPL, qui représente 65% d'entre eux, et le SPAF. Elle a pris fin à 13h15, sur ce commentaire rassurant mais laconique de Philippe Evain, le Président du SNPL, à l'AFP : « Ça s'est bien passé ».

Les pilotes, qui avaient souvent boudé les négociations, étaient pourtant arrivés à la réunion avec des objectifs élevés, notamment celui de parvenir à une « situation un peu plus apaisée et d'essayer de partager maintenant un objectif », comme l'avait précisé Emmanuel Mistral, le porte-parole du SNPL en pénétrant dans la salle de réunion.

Mais comment retrouver un objectif commun quand les premières négociations sur le plan Perform 2020 ont échoué, et que la direction a choisi de se rabattre sur un plan B qui prévoit la suppression de 2900 postes dans le groupe? Comment y parvenir quand les pilotes ont déjà manifesté leur refus de voler 100 heures de plus sans augmentation de salaire pour sauver la compagnie?

 

 

 

Un nouvel état d'esprit des pilotes

 

C'est justement sur ce point que les syndicats de pilotes semblent avoir quelque peu mûri une réflexion. En effet, réunis hier, les membres du SNPL ont donné mandat à leurs représentants de revenir dans la négociation sur le plan Perform 2020 avec un nouvel état d'esprit. Les pilotes souhaitent désormais poursuivre un triple objectif, qui montre qu'ils ont retrouvé au moins un terrain d'entente avec la direction de la compagnie aérienne nationale. En effet, comme la direction d'Air France, ils demandent à l'Etat de contribuer à la mise en place d'un « environnement économique équilibré » pour Air France. Autrement dit, que les avantages accordés à ADP, par exemple, ou aux compagnies du Golfe, ne soient pas pour Air France sources de pertes. En outre, ils vont aussi négocier dans le but de « maintenir l'emploi » mais aussi de « contribuer à l'amélioration de l'efficacité économique de l'entreprise au travers des efforts des pilotes ». Une petite révolution, qui donne à tous les salariés d'Air France un petit espoir.

 

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