Le crash d'un Airbus d'Egyptair en 2016 aurait été causé par la cigarette d'un pilote

Le crash d'un Airbus d'Egyptair en 2016 aurait été causé par la cigarette d'un pilote

Le crash aurait été provoqué par un incendie déclenché par 'une étincelle ou une flamme', émanant sans doute d'une cigarette.

Publié le 28-04-2022 par Esther Buitekant

Un incendie brutal dans le cockpit 


Le 19 mai 2016, un Airbus A320 de la compagnie Egyptair reliant Paris au Caire s'abîmait en mer entre la Crète et les côtes égyptiennes. 66 personnes avaient alors perdu la vie, dont 15 Français. Les autorités égyptiennes avaient rapidement évoqué la piste d'un attentat alors que la France privilégiait la piste d'un problème technique. Selon des informations du journal italien 'Corriere della Sera', qui a pu consulter un document de 134 pages remis à la cour d'appel de Paris en mars, le crash du vol MS804 aurait vraisemblablement été provoqué par un incendie causé par la cigarette de l'un des pilotes. La combustion de cette cigarette et une fuite d'oxygène émanant du masque à oxygène du copilote laissé en mode 'urgence' aurait provoqué un incendie brutal et incontrôlable. Une version corroborée par les enregistrements sonores de la boîte noire dans lesquels les experts du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile) ont isolé deux 'bruissements' provenant du micro incorporé au masque du copilote, quelques minutes avant l'accident, indiquant une importante fuite d'air. 


Une enquête étouffée en Egypte


Dès juillet 2018, le BEA a publié un communiqué pour signifier son désaccord avec l'enquête égyptienne, arqueboutée sur l'hypothèse d'un acte terroriste. A l'époque, les enquêteurs français estimaient déjà que l'hypothèse d'un incendie était la plus plausible. 'Un incendie qui s'est développé rapidement et a entraîné la perte de contrôle de l'avion', précisait le rapport du BEA. Selon le document révélé par 'Il Corriere della Sera', les enregistrements des discussions entre les deux pilotes indiquent que ces derniers se sentaient 'fatigués par ce vol nocturne et le manque de sommeil', même si le rapport précise que 'les horaires de repos ont été respectés'.

 

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