Suppression possible de 236 postes

Le secteur de la construction aéronautique est en pleine expansion, et, pourtant, Latécoère souffre. L'entreprise toulousaine, dont le nom est à jamais associé aux pionniers de l'aviation civile et de l'aéropostale, doit en effet s'adapter à une concurrence accrue, aussi bien qu'aux nouvelles exigences de ses clients. L'équipementier aéronautique se voit donc contraint de « transformer en profondeur » son schéma industriel, ce qui pourrait passer par la suppression de 236 postes, et par 100 millions d'euros d'investissements.

Ce nouveau plan vient prolonger le précédent, nommé Boost, qui, à force de départs volontaires et de retraites anticipées, avait permis de réaliser des économies substantielles. Mais l'heure est maintenant à l'adaptation de l'outil industriel aux nouvelles exigences du marché, et à l'amélioration de la productivité et de la compétitivité du groupe aéronautique toulousain.

Un plan vital

Hier, devant les représentants des organisations syndicales, Frédéric Michelland, Directeur Général de Latécoère, avait fixé à mots couverts le cadre d'un plan indispensable pour la survie de l'entreprise qui incarne, autant qu'Airbus, l'histoire de l'aéronautique dans la région toulousaine : « Je suis conscient de ce que représentent les mesures de ce projet pour l'ensemble des collaborateurs. Elles sont pourtant indispensables si nous souhaitons garantir à notre groupe pérennité et résilience et lui redonner les moyens de capter la part de la croissance à laquelle il peut légitimement prétendre, en particulier, dans les futurs nouveaux programmes à l'horizon 2020-2025 » avait-il déclaré.

Interviewé ce matin par nos confrères de La Dépêche du Midi, Frédéric Michelland a précisé les enjeux exacts de ce plan : faire de Latécoère le spécialiste incontournable des « systèmes de portes » et des « aérostructures complexes ». Ce nouveau positionnement est vital, car il conditionne la survie du groupe. Son Directeur Général, grâce à ce nouveau plan, compte lui donner les moyens de cette ambition. « C'est ma priorité ! », a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien toulousain.