Conditions exceptionnelles

LafargeHolcim, le nouveau géant mondial du ciment et des granulats, a publié ce matin ses premiers résultats depuis la fusion. Il s'agit d'un bilan qui, du coup, ne permet pas de véritables points de comparaisons, même si ceux-ci sont esquissés. Il est avant tout destiné à faire le point sur les avancées de l'intégration des deux entités depuis leur fusion, et les synergies qui peuvent s'en dégager. Eric Olsen, le directeur général de LafargeHolcim a déclaré à ce propos : « Dans un environnement difficile sur certains marchés, nous avons dépassé tous nos engagements 2015 en termes de contrôle de nos dépenses d'investissement, de synergies et de réduction de la dette nette. L'accent mis sur le cash-flow a produit des résultats solides au quatrième trimestre. Nous avons également progressé de manière significative dans notre plan de désinvestissements, tout en accélérant le rythme de l'intégration à travers le Groupe et la mise en uvre de nos mesures de maîtrise des coûts. » De ce point de vue donc, les synergies commencent déjà à porter leurs fruits.

Dépréciation d'actifs

Mais LafargeHolcim a également annoncé pour le quatrième trimestre de l'exercice une perte imprévue de 2,61 milliards d'euros, en raison de la prise en compte d'éléments exceptionnels, et surtout d'une dépréciation d'actifs. Comme le précise le communiqué de presse du cimentier franco-suisse, « ces frais non cash sont principalement liés à la modification des conditions de marché au Brésil, en Russie, en Irak et en Chine ainsi qu'aux actifs fermés ou mis sous cocon suite à la révision du portefeuille post fusion ».

Pour 2016, LafargeHolcim prévoit une croissance oscillant entre 2 et 4%, principalement soutenue par la demande des marchés émergents. Comme le souligne Eric Olsen, « Du fait de notre large implantation, nous sommes bien placés pour bénéficier des conditions dynamiques sur un grand nombre de nos marchés clés ».