La Super League, point d’orgue d’un « foot business » à la dérive

Florentino Perez

Le projet avorté de ligue privée de l’aristocratie européenne du ballon rond illustre l’insoutenabilité de leur modèle économique. Celui-ci repose sur une bulle spéculative, qui n’a jamais semblé aussi près d’exploser.

Publié le 24-04-2021 par Pierre Manière

Le foot ne rapporte visiblement pas assez d'argent. C'est en tout cas ce constat qui a motivé l'aristocratie européenne du ballon rond à dégainer un nouveau projet : la Super League. Douze clubs parmi les plus puissants du continent - les espagnols du Real Madrid, du FC Barcelone et de l'Atletico Madrid, les italiens de la Juventus, de l'Inter Milan et du Milan AC, ainsi que les anglais Manchester United, Manchester City, Arsenal, Liverpool, Tottenham et Chelsea - se sont alliés pour créer une nouvelle compétition, rivale de l'actuelle Ligue des champions. La nouvelle, survenue dans la nuit de dimanche à lundi, a provoqué un séisme dans le monde du football. De fait, avec la Super League, cette aristocratie du ballon rond veut désormais vivre en vase clos, privilégier l'entre soi. Loin des préoccupations et difficultés des petits clubs, dont le faible niveau nuit au football champagne, dont les « douze » comptent abreuver les fans pour doper leurs revenus.

Car la Super League est une ligue quasi-fermée. Ses fondateurs y disposent d'une place à vie. Ils ne risquent pas d'en rater la moindre édition, au contraire de la Ligue des champions, réservée aux premières équipes des championnats nationaux. L'objectif est clair : en écartant les clubs moins prestigieux, les « douze » veulent multiplier les grosses affiches et les affrontements entre leurs joueurs stars pour faire flamber les droits de diffusion et séduire un public plus large, plus jeune. Une véritable cash-machine, mais

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