La stratégie "yibu, yibu" d'Airbus Helicopters en Chine

H135 Airbus Helicopters Chine Qingdao

Airbus Helicopters a livré vendredi, dans le cadre d'un accord signé en 2016, le premier H135 à son partenaire chinois UGA. Basée à Qingdao, la chaîne d'assemblage chinoise du H135 sera opérationnelle début 2019.

Publié le 28-09-2018 par Michel Cabirol, de Qingdao

En Chine, Airbus Helicopters y va pas à pas sans brûler les étapes, ou comme disent les Chinois, yibu, yibu (prononcez ibou). Ce marché au potentiel gigantesque est plus que prometteur mais reste encore soumis à des contraintes très sévères. Présent dans le pays depuis de 40 ans avec la production sous licence du Dauphin en 1980, l'hélicoptériste européen se prépare donc patiemment à l'ouverture du ciel chinois, qui est sous le contrôle exclusif de l'armée du peuple. Ainsi, chaque vol doit être soumis à l'autorisation préalable des militaires. "Il existe en Chine une énorme contradiction entre le potentiel du marché et les contraintes qui sont des facteurs limitants à son développement", confirme la présidente d'Airbus Helicopters China, Marie-Agnès Veve.

La libéralisation, même progressive, du ciel chinois prévue dans cinq ans environ pourrait être synonyme d'un envol d'un marché encore très embryonnaire par rapport aux besoins. La flotte d'hélicoptères pour les services de santé (EMS) ne s'élève par exemple qu'à une cinquantaine d'exemplaires en Chine. Soit l'équivalent de deux appareils pour la France. Ce qui est complètement dérisoire...

Une chaîne d'assemblage à Qingdao

C'est tout le sens de l'accord signé en juin 2016. En contrepartie d'un accord sur la vente de 100 H135 mis en vigueur en décembre 2016 (700 millions d'euros), Airbus Helicopters Deutschland s'était engagé à investir à 51 % dans la construction d'une chaîne d'assemblage (FAL) de H135 à Qingdao dans la pro

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