La SNCF veut reconquérir les jeunes

La SNCF veut reconquérir les jeunes

La SNCF a annoncé une nouvelle politique de prix bas sur les TGV circulant hors période de pointe, et réservés à la dernière minute. Il s'agit, pour la compagnie ferroviaire, d'un moyen de tenter de reconquérir la clientèle jeune, de plus en plus utilisatrice de solutions de mobilités moins coûteuses.

Publié le 27-06-2016 par Bertrand Dampierre

Une offre inadaptée

 

Le TGV est devenu depuis quelques années de plus en plus cher, à tel point qu'il devient de moins en moins accessible à une clientèle jeune, ou modeste. Ce constat ne dérive pas seulement d'une observation des tarifs, mais aussi des pratiques des jeunes en matière de voyages et de mobilité. Les jeunes, entre 18 et 24 ans, ne sont pas en mesure de planifier leurs départs longtemps à l'avance, puisqu'une moitié d'entre eux ne prévoit pas un voyage plus d'une semaine avant la date de départ.
Or, compte tenu de la politique de tarifs menée par la SNCF sur les trajets en TGV, qui réserve les petits prix à ceux qui achètent leurs billets plusieurs mois à l'avance, la moitié de la clientèle jeune s'en trouve donc exclue. Ne pouvant prévoir à l'avance, ils sont contraints de payer le prix fort, ce qu'ils ne sont pas en mesure de faire.

Cela a bien entendu conduit les jeunes à se reporter sur des offres de transport alternatives, comme les bus de liaison inter-cités, et le covoiturage par exemple, faisant perdre à la SNCF une clientèle de voyageurs fréquents.

 

Ramener les jeunes dans les TGV

 

C'est pourquoi la compagnie ferroviaire nationale a décidé de proposer une nouvelle offre de dernière minute, qui devrait convenir à la fois aux habitudes et aux moyens financiers de la clientèle des 18-24 ans. Elle va proposer des places à prix réduit, qui seront mises en vente trois jours avant le départ des trains, hors période de pointe bien entendu. Les prix seront fonction de la distance parcourue : 25 euros pour les distances courtes ou moyennes, comme un Paris-Rennes ou un Paris-Lyon, et 35 euros pour les longues distances, comme un Paris-Marseille ou un Paris-Biarritz.

Cette offre fait suite à l'offre de test baptisée TGV POP, qui mettait en place des trains supplémentaires à petits prix, accessibles aux jeunes. Le succès de ce dispositif a fait prendre conscience à la SNCF de la nécessité de ne pas se contenter de trains spéciaux, mais de le généraliser à tous les trains. En effet, les enquêtes réalisées sur TGV POP ont révélé que, sans des prix bas, les jeunes voyageurs n'auraient tout simplement pas emprunté le TGV.

Les dernières actualités