La SNCF préfère la maintenance aux grands chantiers

La SNCF préfère la maintenance aux grands chantiers

Le drame de Brétigny-sur-Orge a mis en lumière les défaillances matérielles du réseau. C'est pourquoi la SNCF va privilégier l'entretien du réseau aux nouveaux projets.

Publié le 19-02-2015 par Bertrand Dampierre

Un choix gouvernemental

 

C'est le Secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, qui a annoncé lui même que la SNCF devrait à l'avenir se concentrer sur la maintenance et l'entretien du réseau existant. Pendant les deux prochaines années, aucun nouveau grand chantier ne sera donc entrepris, s'il ne concerne pas une opération de maintenance du réseau : « Le gouvernement fait un choix. Il l'annonce: c'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien », a déclaré Alain Vidalies.

 

 

Les suites de Brétigny

 

Suite à la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, l'attention des pouvoirs publics avait été attirée sur la dégradation incessante de l'état du réseau ferroviaire, qui touchait bien entendu beaucoup plus les liaisons TER, Transilien, et Intercités, que les lignes TGV, plus récentes et mieux entretenues. Les syndicats eux-mêmes avaient également souligné l'impérieuse nécessité d'entreprendre des travaux de maintenance, et de renforcer les moyens humains et financiers dévolus à ces tâches urgentes. La restructuration de la SNCF autour de ces deux piliers que sont le réseau et les trains a d'ailleurs contribué à renforcer cette logique.

 

 

Priorité aux trains du quotidien

 

La priorité, c'est donc désormais d'améliorer la sécurité, mais aussi tout simplement la fiabilité des équipements et la ponctualité des trains, pour que les voyageurs et usagers quotidiens en profitent : « Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne, notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler », confirme Alain Vidalies.

Pour Jacques Rapoport, le patron de SNCF Infra, il faudra aussi revoir, en interne, les méthodes de surveillance de l'état du réseau et d'entretien de ce dernier, qui sont « largement les mêmes qu'au XIXème siècle ».

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